Payer sa dette oui, mais à quel prix parfois?

Publié le par Luna

Etre en prison pour un délit, c'est normal et nécessaire. Ne pas vivre dans des conditions optimales c'est aussi normal (C'est la prison, pas un hôtel 4 étoiles), mais devoir subir des abus gratuits et utiliser une espèce de chantage carcéral pour obtenir des faveurs sexuelles parfois forcées, je dis NON. Les femmes en prison sont souvent victimes de ces abus.

Le Code de procédure pénale ne prévoit pas de régime de détention spécifique pour les femmes, à l'exception des articles sur la présence des enfants de moins de 18 mois auprès de leur mère incarcérée. Les femmes détenues se voient appliquer la même réglementation que les hommes.

 

Les 2 070 femmes détenues sont réparties dans 63 établissements pénitentiaires, dont six sont spécialement prévus pour elles. Dans les établissements mixtes, où quelques cellules ou un quartier sont réservés aux femmes,les activités et l'accompagnement sont défaillants. Des cas de viols sont dénoncés dans les locaux de garde à vue et les centres de rétention.

 

2 070 femmes, dont 1 046 prévenues et 1 024 condamnées, sont incarcérées au 1er décembre 1999. Les femmes représentent 3,8 % de la population carcérale.

Des mauvais traitements sont constatés au cours du placement des femmes en garde à vue, en établissement pénitentiaire ou en centre de détention.

Une mission de l'inspection des services pénitentiaires est menée à la maison d'arrêt de Beauvais, début avril 1998. L'enquête révèle des injures et des harcèlements sexuels du directeur de l'établissement à l'encontre des femmes détenues. Selon le rapport d'inspection, le directeur "se rend très fréquemment au quartier des femmes où il tient avec les détenues des conversations au caractère sexuel marqué". Quand il parle des femmes détenues au personnel de surveillance, c'est en les qualifiant de "salopes" ou de "putains". Le directeur reconnaît au cours d'une audition qu'en se rendant au quartier des femmes, il invitait ses adjoints à venir avec lui "se faire sucer". Au terme de l'enquête, le directeur de l'établissement est révoqué et six surveillants sont temporairement exclus. Aucun d'entre eux ne fait l'objet de poursuites pénales, l'affaire ayant été classée sans suite par le procureur de la République de Beauvais, qui déclare avoir considéré "que les sanctions disciplinaires et la révocation étaient supérieures à la sanction qui aurait pu être obtenue à la suite de poursuites pénales".

Des violences sexuelles sont commises.
Le 13 septembre 1998, quatre policiers entrent dans la chambre qu'une jeune femme d'origine marocaine, placée en détention à la préfecture de Nanterre, occupe seule. L'un d'eux se masturbe devant elle, pendant que les trois autres la harcèlent 1 heure durant. Sa résistance à leurs propositions les fait finalement partir. Les policiers sont mis en examen le 17 septembre et placés sous contrôle judiciaire. Ils nient les faits et accusent la jeune femme de les avoir aguichés.
Le 11 septembre 1998, un policier est condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une femme tunisienne au cours d'une détention administrative.
Un agent de la police des frontières est mis en examen fin juillet 1999 pour avoir violé une jeune Allemande dans sa cellule de garde à vue suite à son interpellation à la gare frontière de Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales. Le 1er février 1999, 3 surveillants de la maison d'arrêt des hommes de Fleury-Mérogis sont condamnés à 4 ans de prison, dont 3 fermes, pour agressions sexuelles contre des détenus travestis et transsexuels placés au quartier d'isolement en 1995 et 1996. L'enquête judiciaire révèle que les détenus devaient, outre les coups et injures subis, se soumettre régulièrement aux exigences sexuelles des gardiens : sodomie, fellation, masturbation, exhibitionnisme. Ces pratiques se déroulaient parfois sous la menace d'un rapport d'incident, qui conduit en cellule de discipline et suspend les réductions de peine, ou en échange de denrées alimentaires, d'alcool, de mandats postés de l'extérieur quand les détenus étaient sans ressources ni aide extérieure.
D'autres surveillants, auteurs d'un viol collectif en septembre 1996, ne sont jamais inquiétés. La victime refuse de porter plainte par peur des représailles.

Alors doit-on se taire parce que l'on est en prison?

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N
Honte à la prison,aux pervers qui profitent de leur pouvoir pour assouvir leur cruauté.C'est dégoutant,écoeurant,ces gens là devraient être sévèrement punis,exclus du monde carcéral,être obligés de se soigner et d'indemniser les victimes.Briser la loi du silence,accompagner l'être humain dans sa souffrancequi doit être terrible,lui donner les moyens de se reconstruire me semblerait la moindre des choses.
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P
Il faut en parler, ne pas se taire, redire sans cesse pour que chacun sache la réalité de ce que les prisonniers subissent.
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S
Non on ne doit pas se taire, car la dignité de chaque être humain doit être respectée.<br /> Il est important que la sécurité physique et morale puisse être assurée en prison, on en est loin et pourtant, quand on veut qu'un système serve à quelquechose, il doit être exemplaire.<br /> Bonsoir Luna
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B
coucou luna, merci pour ton com sur les chats noirs<br /> Biz<br /> béa
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S
BONSOIR,<br /> <br /> Je suis absente depuis quelques jours et pendant toute la durée des vacances de Toussaint.<br /> Mes posts sont programmés, pardonne moi pour cette absence, je profite de mes petits-enfants. Bisous à bientôt.
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